Après un mois de stage à la fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA), me voilà déjà en immersion totale dans un nouvel environnement de travail, où émerge petit à petit une recherche collaborative particulièrement stimulante.

Si je devais expliquer les raisons de mon engagement dans des études de sociologie, je pourrais commencer par la fin ou, plus justement, par le commencement : l’application concrète de savoir-faire et savoir-être en réponse à une demande sociale qui est l’expression d’une question « sociétale ». Ici, je travaille avec Lydie, ma tutrice de stage de la FRAPNA, sur les enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux liés à l'épandage de pesticides à proximité d'habitations.

A ce jour, il s’agit d’effectuer un état des lieux de l’ensemble des acteurs (agriculteurs, riverains, associations, acteurs publics, scientifiques, etc.) entretenant un lien avec les pesticides. Je cherche à comprendre comment l’utilisation de produits phytosanitaires et leur dispersion dans l’environnement (question purement technique cantonnée à la sphère agricole), devient une question transversale par ses effets sur la santé et l’environnement.

Plongé la tête la première dans cette étude, entre immersion et submersion, naviguant au gré de lectures, rencontres et discussions avec les personnes qui m’entourent, me voilà déjà sérieusement engagé ! Du cocon universitaire au grand air, si l’on nous prépare peu au grand saut, j’ai la chance de travailler dans un environnement accueillant où je commence petit à petit à m’intégrer. Sociologue au milieu de botanistes, entomologistes, éducateurs et éducatrices à l’environnement… je me plais à voir dans ce métissage des disciplines, un micro écosystème dans lequel je suis invité à partager la vie quotidienne.