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Lancement de l'enquête de terrain

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le 2 mai 2017 /

Avoir une vision théorique globale d’Eco-Attitude c’était un bon début mais en parler en direct avec ces acteurs c’est encore mieux. C’est ainsi que j’ai débuté mon enquête de terrain auprès des CPIE du réseau.

J’ai commencé ma tournée par le CPIE Savoie Vivante qui est basé à Chambéry. Ce premier contact au cœur d’un CPIE m’a permis de recueillir des visions différentes d’Eco-Attitude. D’un côté, Aurélie LEMEUR, directrice du CPIE qui faisait partie du groupe de réflexion à l’origine d’Eco-Attitude et qui a été parmi les premières expérimentatrices du programme. D’un autre côté, David CHABANOL, chargé de mission dans l’accompagnement des territoires, qui a intégré Eco-Attitude en 2012 pour 3 années d’expérimentations. Il s’est ensuite tourner vers la mise en place d’un dispositif d’accompagnement des professionnels pour partager avec eux les connaissances acquises dans le cadre d’Eco-Attitude sur la psychologie sociale. Et enfin, Fanny FLORET qui a repris le flambeau à la suite de David et qui expérimente pour la deuxième année dans le cadre de ce programme.

Trois vécus, trois visions différentes qui reflètent bien l’évolution qu’à suivi ce dispositif au fil des années. Un dispositif qui a eu comme moment fondateur la lecture de la lettre n°4 de Nature Humaine . Cette lettre a permis le rapprochement d’Eco-Attitude avec la psychologie sociale. Elle a été un déclencheur pour l’évolution des pratiques des professionnels de l'EEDD (évolution qui se poursuit encore aujourd’hui) d’une posture de sensibilisation aux questions environnementales, à celle d’accompagnement vers des changements réels des comportements envers l’environnement. Ils ont découverts de nouveaux leviers pour accompagner leurs publics vers l’action. Cependant, Eco-attitude a mis du temps pour trouver une  méthodologie commune la plus adaptée au fonctionnement de chacun des CPIE. Dès le début, le rapprochement avec la recherche en psychologie sociale s’est avéré compliqué et le partenariat avec un chercheur a pris du temps à se mettre en place. Rapidement les contraintes de la recherche (protocole, portée universelle…) véhiculée par une recherche-action se sont heurtées à la réalité du terrain. Les membres du groupe ont alors décidé d’abandonner cette idée. Ils ont cependant maintenu un Eco-Lab pour lequel ils ont défini un cadre et dans lequel les expérimentateurs allaient pouvoir produire des connaissances utilisables par eux même et transférable à d’autres éducateurs ou professionnels d’autres structures…c’est sur cette voie qu’Eco-Attitude se poursuit aujourd’hui.

Prochaine étape de mon périple à la rencontre des CPIE dans  leurs territoires : le CPIE Bugey-Genevois…à suivre.

Par Isabelle Jeannin.

Thématique : Sciences et Ingénierie pour une société durable

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