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Février 2017 : Touchers

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le 7 mars 2017 /

Toucher, palper, effleurer, presser, caresser, triturer. Dans la relation thérapeutique avec le cheval, l’une des interfaces possible et valorisée est la peau, et ce que l’on en fait



Peau de cheval, peau d’humain, le toucher est à la fois un sens mobilisé et un acte posé, qui connecte l’homme et l’animal.
Comment rendre compte, sociologiquement, anthropologiquement, de ce contact cutané, des sensations qu’il procure, des savoirs qui se tissent du bout des doigts, de la connaissance de l’autre (l’animal) et de la pratique relationnelle qui se noue depuis la paume de la main (ou aussi bien d’autres parties du corps) ?
L’étudiante en recherche peut poser un regard sur, peut elle-même expérimenter le toucher, mais comment travailler sur l’impalpable, soit les sensations issues du palper des participants de ce dispositif ?
De plus, ici, ce qu’il y a au bout des doigts, c’est un être vivant, perceptif, sensitif, réactif, qui répond au toucher, peut le chercher ou l’éviter, l’accepter ou le refuser. Ce qu’il y a au bout des doigts, c’est un pelage, une chaleur, une crinière, de l’humide ou du sec, du vivant, parfois une découverte. Ce qu’il y a au bout des doigts, c’est aussi un « qui », Amande, Bridge, Hellios, Petite Fleur et les autres.
Du toucher inattentif (quand on caresse machinalement une encolure alors que l’on parle à quelqu’un d’autre), au toucher « soin » (quand on panse le cheval), en passant par le toucher exacerbé (lors d’un exercice les yeux bandés) ou un toucher qui « contrôle » le cheval, on peut dire que le contact tactile provoque des effets particuliers sur le « toucheur », et sur le « touché ».

Thématique : Biosante et societe

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