Après 5 mois passés sur le site du centre équestre, dans une posture de recherche impliquée, les derniers moments de terrain, d’observations, d’entretiens, de discussions ethnographiques, sont marqués d’une saveur douce-amère. Douce, car le phénomène bien connu des ethnographes, la saturation du terrain, se fait sentir, trop d’informations, trop de situations, trop de discussions, l’analyse de ces instants partagés paraît être une montagne. Amère, car les relations tissées au long de ces mois, les moments vécus, dépassent le cadre d’une recherche « froide », désincarnée, absolue, qui serait débarrassée de la subjectivité et de l’affect de l’étudiant chercheur.
La prochaine étape ? La mise en écriture, fini le centre équestre, les bruits et odeurs des chevaux, les mises en situation des participants et leur travail thérapeutique, le dispositif porté par la thérapeute, les temps « pour l’étude » articulés avec des moments de vie. Bonjour les bibliothèques universitaires, logiciels de traitement de texte, livres, articles, carnets de terrain et ordinateur, et, heureusement, les discussions enrichissantes avec les camarades, eux aussi en processus d’écriture.
Par Alexia de Guibert