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Boutique des Sciences > Carnets de bord > Evaluation de l'impact social d'un dispositif de lutte contre l'isolement et l'anonymat dans les villes


Découverte du terrain

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le 28 mai 2018 /

Il est neuf heures et demie, au 37 rue Saint Pierre de Vaise. C’est le moment de l’arrivée des personnes participantes à l’atelier cuisine qui sont appelées convives.

Juliette, la maitresse de maison, me souhaite la bienvenue avec un large sourire. Elle est chargée de la gestion de la cantine. Elle coordonne en effet l’équipe des services civiques, elle crée du lien avec les habitants, les commerçants et les élus du quartier, elle s’occupe de l’approvisionnement des denrées et elle invite les convives à s’accueillir entre eux. Juliette, comme les autres maitre/sses de maison tient un rôle central dans la réalisation du projet de l’association qui est de lutter contre l’isolement et l’anonymat en ville à travers la cuisine et le repas partagé. Ces deux moments servent de support pour créer des liens de proximité, c’est-à-dire des liens interpersonnels, et ce au sein de la cantine et en dehors. Ils commencent en retenant un visage, une conversation, un prénom et peuvent parfois évoluer en relations durables, amicales.

L’accueil aux cantines se matérialise dans un lieu avec une salle unique qui loge à la fois tables et cuisine. Le bois y est omniprésent et donne un léger air de vacances à l’endroit. Il y a également un espace bibliothèque qui offre un possible ludique pour enfants et adultes et dans le coin, un fauteuil aux allures confortables. La configuration du mobilier est également imaginée pour faciliter les échanges de sorte que les éviers sont installés de manière à ce que les personnes puissent faire la vaisselle tout en conversant.

Après cette première immersion, la comparaison « c’est comme à la maison », si souvent utilisée pour qualifier l’endroit prend alors pour moi tout son sens.

 

Par Célia Gapail

Thématique : Humanites et urbanite

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