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Boutique des Sciences > Carnets de bord > Etude des interactions entre outils numériques et accès aux droits des usagers d'un centre social


Analyse de la fracture numérique et de l'accès aux droits

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le 16 mai 2018 /

Mon terrain de stage est le Centre Social Bonnefoi (CSB). Situé dans le troisième arrondissement de Lyon, le Centre Social Bonnefoi veut être un lien entre les techniciens des pouvoirs publics et les habitants du quartier Moncey, près de la Guillotière.

C’est donc ainsi que le Centre Social Bonnefoi a créé le Pôle Accès aux Droits (PAD), il y a trois ans maintenant, afin de répondre aux besoins des usagers du quartier Moncey. Mais l’engouement du PAD enchante énormément d’individus. Des usagers qui sont en situation de précarité et qui ont besoin d’être accompagnés dans leurs démarches auprès des administrations françaises : la Caisse d’allocations familiales (CAF), la préfecture ou le centre des finances publiques. C’est ainsi que le PAD, qui était au départ pour les habitants du quartier Moncey, ne cesse d'attirer de nombreux usagers de la métropole lyonnaise.

C’est dans ce contexte que j’ai été recruté par la Boutique des Sciences (BdS). Après une commande passée par le CSB auprès de la Boutique de Sciences. Ma mission est de faire un diagnostic sur la fracture numérique et l’accès aux droits auprès des usagers du Centre Social Bonnefoi. Et cela fait maintenant trois mois que je mène mon enquête et fais passer des entretiens aux salarié-es du Centre Social Bonnefoi, aux bénévoles du Centre, aux juristes qui interviennent au PAD, médiateurs santé, et écrivains publics. Et des usagers qui viennent au centre social, pour comprendre la fracture numérique et l'accès aux droits. Depuis peu aux représentants de la ville de Lyon, aux agents de la CAF, et aux assistantes sociales de la Maison de la Métropole.

Dans un contexte empirique, j’étais confiant au départ. Car je suis étudiant en Master 2 de sociologie et le travail empirique, j’adore cela. J’ai travaillé sur de nombreuses thématiques durant ma licence et j'ai eu une bonne méthodologie universitaire. A cela je peux ajouter les nombreux auteurs et courants de pensées dont je dispose afin de bien mener mon enquête. Mais le flux de demandes, la précarité sociale et économique des personnes rencontrées, m'ont certes donné un matériel considérable, toutefois ces données ont également fait que je m’éparpille et que je ne sache pas où aller. Mais le suivi, et l’accompagnement par la structure BdS m'a permis de me recadrer et de me rendre compte que je n'étais pas le seul dans ce contexte. Nous avons travaillé avec la BdS, sur la cartographie des acteurs afin de mieux cerner le cadre de notre enquête. Personnellement, je bénéficie également d’un bon suivi de la part de ma tutrice de stage. Elle me rassure et me rencontre quand je ne comprends pas tout ou lorsque je m’égare.

Enfin, les matériels empiriques recueillis depuis ces trois derniers mois de terrains : entretiens et observations participantes et non participantes, m’ont amené à synthétiser mon travail. Également à me requestionner sur quelques aspects de la commande passée de la part du CSB auprès de la BdS. En parallèle à cela je continue à faire du terrain, à rencontrer des salariés de la CAF, des usagers qui viennent au PAD, mais aussi des juristes, médiatrices santé, écrivains publics. Maintenant, je me questionne sur la dématérialisation des administrations françaises afin de comprendre la question de la fracture numérique et de l'accès aux droits. Avec comme question : à qui profite la dématérialisation des services publics ?

Pour l’instant je me rends compte qu'il y a deux camps. Les avis sont donc partagés.


Par Axel Salmé

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Photo : http://www.lyon-photos.com

Thématique : Humanites et urbanite

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