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A la rencontre des territoires du Pilat et du Bugey-Genevois

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le 30 mai 2017 /

Le mois de mai a été riche en découvertes et en rencontres.



J’ai tout d’abord passé une journée entière au CPIE* des monts du Pilat à Marlhes. Mon objectif était de comprendre comment les acquis de la psychologie-sociale intégrés par le programme Eco-Attitude ont pu être diffusés au sein d’un CPIE et de ses actions sur le territoire. En effet, un des objectifs de l’URCPIE est de voir comment partager au mieux les acquis d’Eco-Attitude, il me semblait donc important de pouvoir tout d’abord mesurer ce qui avait déjà pu être fait en interne en la matière. Cette première vision éco-systémique a été très instructive.

Mes autres pérégrinations du mois m’ont conduite sur le territoire du Bugey-Genevois. J’ai accompagné deux expérimentatrices du CPIE Bugey-genevois dans des actions qu’elles menaient dans le cadre de l’Eco-Lab de cette année. En début d’année, les expérimentatrices d’Eco-Attitude choisissent la problématique sur laquelle elles souhaitent travailler durant l’année. Depuis 2 ans déjà, Eco-Attitude s’intéresse aux minorités actives dans le domaine environnemental. En 2017, les expérimentatrices ont choisi de poursuivre sur ce sujet et de tenter de répondre à la question suivante « Quelles places peuvent occuper les professionnels de l’EEDD** vis-à-vis du groupe restreint pour favoriser le passage à une MAC*** ? ». 

Dans  cette perspective, elles accompagnent chacune des groupes restreints qui se retrouvent autour d’un sujet lié à l’environnement. Dans le Bugey-Genevois, deux groupes sont accompagnés cette année. Dans un cas comme dans l’autre, les participants se sont rassemblés autour d’un sujet qui leur tient à cœur et qu’ils souhaitent partager autour d’eux (jardiner au naturel (sans pesticides) ou transmettre ses savoir-faire dans le respect de la nature). Le rôle des CPIE est pour l’instant essentiel pour soutenir les actions menées par ces groupes. Cependant, l’objectif des CPIE est que ces groupes restreints s’autonomisent et qu’ils finissent par fonctionner sans leur aide, autrement dit, qu’ils deviennent des MAC. C’est pourquoi s’interroger sur les différentes places que peuvent occuper les professionnels de l'EEDD dans ce type de groupe est intéressant pour comprendre comment les accompagner efficacement vers cette autonomie. J’ai pu assister à une rencontre de chaque expérimentatrice avec leurs groupes respectifs. Ces observations m’ont permis de voir comment se positionnent actuellement ces EEDD et comment elles utilisent les acquis de la psychologie sociale dans leurs actions au quotidien. J’en ai profité pour interroger les participants notamment sur leur envie d’autonomie. Les résultats obtenus pour l’instant montrent un besoin encore important de soutien du CPIE.

Je vais poursuivre mes investigations auprès des expérimentatrices du Vercors et de la Savoie, l’avenir me dira si leurs minorités actives sont, ou non, en route vers leur autonomie et en quoi les actions des EEDD ont pu y contribuer.

*CPIE : Centre permanent d'initiative à l'environnement (URCPIE : Union régionale des CPIE)
** EEDD : Education/Educateur.trice à l'environnement et au développement durable
*** MAC : minorité active construite (terme créé par l’éco-lab pour désigner une minorité active créée par un EEDD)


Par Isabelle Jeannin.

Thématique : Sciences et Ingénierie pour une société durable

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