Tout au long du travail de recherche, les multiples rencontres avec les tuteurs ont permis un cadrage de la réflexion qui nécessitait une évolution constante du fait des bouleversements de la structure et du projet. De même, la relation particulière avec l’animatrice-jardinière a donné lieu à un enrichissement mutuel de la réflexion. En effet cet acteur de l’Atelier des Friches qui travaille quotidiennement au cœur du projet de la Réserve est la personne qui en a la connaissance la plus fine.
Au-delà d’une mission de stage au service de l’Atelier des Friches, ce projet impliquait également un engagement moral envers la structure de par la nécessaire proposition d’actions et la construction d’un argumentaire robuste dans la recherche des explications des logiques d’acteurs. Ainsi, mon arrivée dans la structure a coïncidé avec la remise en question de la présence de l’Atelier des Friches dans le projet, et j’ai été le témoin privilégié de ce changement.
Au regard de ma présence, de ses effets, de la méthodologie choisie, la plus-value de mon travail a consisté à produire une analyse sur les contraintes et ruptures dans le projet, à favoriser la réflexion sur le positionnement de l’association, à proposer des orientations possibles sur le devenir du lieu. Des documents de réflexion, tel que le diagnostic des contraintes et les résultats de l’enquête, ont été utilisés au cours du stage lors des réunions de l’association et avec les partenaires. J’ai articulé un modèle cognitiviste avec le diagnostic du projet, en présentant les informations de façon structurée et hiérarchique, à un modèle socioconstructiviste lors de la décision de la passation de la Réserve. Cette co-construction a permis de confronter les représentations de chacun et d’engager un dialogue entre les acteurs afin d’envisager un projet futur le plus consensuel possible.