La France et le territoire Roannais n'échappent pas à cette situation. A défaut d’obtenir une réponse définitive, les attentes du syndicat concernant ce projet sont une analyse indépendante sur le sujet, pour eux-mêmes mais aussi et surtout afin de communiquer à l'échelle locale sur leurs difficultés à maintenir l'activité apicole, en alertant les citoyens via la presse. Hormis le cas particulier de l’hiver 2013/2014, les taux de mortalités hivernal des abeilles sur le territoire Roannais avoisinent les 30%, soit le double d’une mortalité considérer comme « naturelle ». Aucune conclusion définitive n'a pu être déterminée pour expliquer les mortalités sur le territoire du Roannais. On note toutefois que, si la pression de Varroa destructor semble diminuer depuis quelques années, les colonies d'abeilles du Roannais sont de plus en plus tributaires d'un nombre réduit de plantes mellifères dont notamment le faux-robinier. Par manque de données, on ne peut conclure sur l'impact des résidus de pesticides. Il apparaît que des analyses supplémentaires sont à mener comme notamment celle de l'impact des traitements parasitaires appliqués aux bovins, le Roannais étant une terre d'élevage. La présence constatée de Nosema Ceranae sur le territoire reste aussi à préciser, ce parasite étant fortement incriminé dans la surmotalité apicole dans de nombreuses régions du monde.